Un parquet glacé sous mes pieds, une fraîcheur, pleine de souvenirs me caresse le visage, une pièce où son regroupés énormément de souvenirs, ravivés par des rires pas si lointains, des bibliothèques couvertes de livres divers et variés, on y trouve des mangas, du Odile Weulersse, des grands classiques, comme Cicéron, Hugo, et tant d’autres, un code civil édition 2007, rare vestige d’un semestre de droit avorté, des bandes dessinés, des restes de la seule correspondance que j’ai entretenue étant enfant, des souvenirs d’écoles, de quoi faire des jolies choses manuellement, collage de serviette, peinture, dessin, mosaïque…
Un tapis de DDR abandonné, et fatigué au vu de l’angle improbable qu’il forme en prenant appui sur le mur, un bureau qui n’a jamais été aussi rangé, et dont la simplicité pourtant rappelle des rares moments intenses d’une fébrile activité, aux mêmes périodes de l’année.
Et au centre de tout ça, de tout ce qui fait mon cocon, qui fait que je suis moi, elle est la. Seule, froide, abandonnée. Mon coeur se déchire en écoutant les notes, rondes, pleines d’une chaleur si vite retrouvée, qu’égrennent mes doigts devenus malhabiles. Deux cordes se sont cassées, rendant impraticable n’importe quel morceau. Le mécanisme marche toujours aussi bien, de son bruit sourd familier à chaque fois que j’actionne les pédales.
Le bois laqué, froid, me rappelle tellement de souvenirs, tellement d’espoirs, de frustrations, de colères, de réussites, tout cela pour s’achever sur une défaite.
Cette année à l’étranger n’aura pas été que bénéfique. Même s’il faut savoir quitter ses parents, couper le cordon ombilical, comme on dit, je me suis arrachée aussi une partie de moi. Si elle ne demande qu’à être recollée, je sais parfaitement que ce ne sera plus jamais pareil. Et ca m’emplit d’une tristesse infinie.
Je l’aimais bien, cette chambre. J’adore cette maison.Et en partir dans trois dizaines d’heures me semble au-dessus de mes forces.
J’ai pourtant fait mes choix. Je les assume. Mais laissez-moi pleurer un peu la petite fille comblée que j’ai été.
Viens à la maison, y’a le printemps, qui chanteuuuuuuuh
22 Nov 2009 Poster un commentaire
par kiliuta dans réflexion générale Tags:Amis, amour-chérie, no comment, réflexion
Non, mais j’assure pas en fait. J’arrive à me retrouver avec tout plein de lecteurs et je les satisfait pas. Résultat y’a presque plus personne maintenant! (oui oui, vous avez bien lu « presque ». C’est déjà mieux que plus du tout, hein? 🙂 )
Le titre est pourri, comme d’hab, ca finira bien par dégouter les quelques irréductibles de mes lecteurs.
Mais bref. Le titre. S’marrant, parce que en ce moment, on se croirait au printemps : il y a une alternancede ciel gris, de pluie et de ciel bleu. Et c’est pas la température qui va dire le contraire, hein? Qui a vu le thermomètre descendre en dessous de 10°C?
Bref, la planète se détraque et pas mal de choses changent. À croire que c’est inéluctable.
Pourtant la situation n’est pas la même qu’il y a 6 ans. Comme quoi…
J’ai décidé de devenir grande. De ne plus croire aveuglément tout ce qu’on me disait. Pourquoi? Parce que je pense que maintenant, j’ai ouvert les yeux. J’ai voyagé, j’ai rencontré plein de gens, et je ne suis plus la même qu’avant.
C’est possible que ce changement ne plaise pas à certaines personnes. Mais j’estime que si on tiens à une personne, on accepte ses changements. On a toujours tenté de me guider dans mes choix. J’ai beaucoup de frère et soeurs plus âgés, vous savez. Eux aussi ont essayé. Ils ont abandonné. Je veux être (je réclame d’être) un électron libre. Si je dois me casser la figure dans 1 semaine, 1 mois, 1 an, 10 ans, ou plus, que je me casse la gueule. Peut-être que ca semblera être une crise d’ado tardive, mais à vrai dire, je m’en fiche. Tout comme je m’en fiche de blesser des gens si cela m’évite de me ronger les sangs, d’avoir mal parce qu’on me dit des choses qu’il ne faut pas dire. J’ai besoin de me protéger. J’ai trouver des choses à chérir et je ne veux absolument pas les perdre. À aucun prix.
Je suppose que beaucoup (enfin peu, mais bon, c’est une manière de parler, alors je la mets quand même!) ne comprendront pas. Mais après tout ce blog est fait pour moi, donc je m’en fiche un peu.
Après, si vous voulez que je me mette à parler de la reproduction des lapins de Pentagonie, y’a aucun problème. Pense à me le communiquer lecteur, et je te montrerai ca dans un temps record!
Lov to all =3