Viens à la maison, y’a le printemps, qui chanteuuuuuuuh

Non, mais j’assure pas en fait. J’arrive à me retrouver avec tout plein de lecteurs et je les satisfait pas. Résultat y’a presque plus personne maintenant! (oui oui, vous avez bien lu « presque ». C’est déjà mieux que plus du tout, hein? 🙂 )

Le titre est pourri, comme d’hab, ca finira bien par dégouter les quelques irréductibles de mes lecteurs.

Mais bref. Le titre. S’marrant, parce que en ce moment, on se croirait au printemps : il y a une alternancede ciel gris, de pluie et de ciel bleu. Et c’est pas la température qui va dire le contraire, hein? Qui a vu le thermomètre descendre en dessous de 10°C?

Bref, la planète se détraque et pas mal de choses changent. À croire que c’est inéluctable.

Pourtant la situation n’est pas la même qu’il y a 6 ans. Comme quoi…

J’ai décidé de devenir grande. De ne plus croire aveuglément tout ce qu’on me disait. Pourquoi? Parce que je pense que maintenant, j’ai ouvert les yeux. J’ai voyagé, j’ai rencontré plein de gens, et je ne suis plus la même qu’avant.

C’est possible que ce changement ne plaise pas à certaines personnes. Mais j’estime que si on tiens à une personne, on accepte ses changements. On a toujours tenté de me guider dans mes choix. J’ai beaucoup de frère et soeurs plus âgés, vous savez. Eux aussi ont essayé. Ils ont abandonné. Je veux être (je réclame d’être) un électron libre. Si je dois me casser la figure dans 1 semaine, 1 mois, 1 an, 10 ans, ou plus, que je me casse la gueule. Peut-être que ca semblera être une crise d’ado tardive, mais à vrai dire, je m’en fiche. Tout comme je m’en fiche de blesser des gens si cela m’évite de me ronger les sangs, d’avoir mal parce qu’on me dit des choses qu’il ne faut pas dire. J’ai besoin de me protéger. J’ai trouver des choses à chérir et je ne veux absolument pas les perdre. À aucun prix.

 

Je suppose que beaucoup (enfin peu, mais bon, c’est une manière de parler, alors je la mets quand même!) ne comprendront pas. Mais après tout ce blog est fait pour moi, donc je m’en fiche un peu.

Après, si vous voulez que je me mette à parler de la reproduction des lapins de Pentagonie, y’a aucun problème. Pense à me le communiquer lecteur, et je te montrerai ca dans un temps record!

 

Lov to all  =3

Le blues du samedi

Un parquet glacé sous mes pieds, une fraîcheur, pleine de souvenirs me caresse le visage, une pièce où son regroupés énormément de souvenirs, ravivés par des rires pas si lointains, des bibliothèques couvertes de livres divers et variés, on y trouve des mangas, du Odile Weulersse, des grands classiques, comme Cicéron, Hugo, et tant d’autres, un code civil édition 2007, rare vestige d’un semestre de droit avorté, des bandes dessinés, des restes de la seule correspondance que j’ai entretenue étant enfant, des souvenirs d’écoles, de quoi faire des jolies choses manuellement, collage de serviette, peinture, dessin, mosaïque…

Un tapis de DDR abandonné, et fatigué au vu de l’angle improbable qu’il forme en prenant appui sur le mur, un bureau qui n’a jamais été aussi rangé, et dont la simplicité pourtant rappelle des rares moments intenses d’une fébrile activité, aux mêmes périodes de l’année.

Et au centre de tout ça, de tout ce qui fait mon cocon, qui fait que je suis moi, elle est la. Seule, froide, abandonnée. Mon coeur se déchire en écoutant les notes, rondes, pleines d’une chaleur si vite retrouvée, qu’égrennent mes doigts devenus malhabiles. Deux cordes se sont cassées, rendant impraticable n’importe quel morceau. Le mécanisme marche toujours aussi bien, de son bruit sourd familier à chaque fois que j’actionne les pédales.

Le bois laqué, froid, me rappelle tellement de souvenirs, tellement d’espoirs, de frustrations, de colères, de réussites, tout cela pour s’achever sur une défaite.

Cette année à l’étranger n’aura pas été que bénéfique. Même s’il faut savoir quitter ses parents, couper le cordon ombilical, comme on dit, je me suis arrachée aussi une partie de moi. Si elle ne demande qu’à être recollée, je sais parfaitement que ce ne sera plus jamais pareil. Et ca m’emplit d’une tristesse infinie.

Je l’aimais bien, cette chambre. J’adore cette maison.Et en partir dans trois dizaines d’heures me semble au-dessus de mes forces.

J’ai pourtant fait mes choix. Je les assume. Mais laissez-moi pleurer un peu la petite fille comblée que j’ai été.

Coup de fil

C’est marrant comme le temps peut changer le rapport entre deux personnes.

Prenons, par exemple-comme de par hasard! :mrgreen:  – ma prof de harpe et moi.

J’ai fait environ 4 ou 5 ans de harpe avec l’assistante, Esther, avant d’aller avec la prof titulaire du titre au Conservatoire.

Après une année à regretter Esther de toutes les larmes de mon corps, je m’étais résolue et j’ai « enduré » les années suivantes. (oui, je souris en disant endurer, vous comprendrez pourquoi après!^^)

Quoique je travaille ce n’était jamais satisfaisant, jamais suffisant, jamais dans la bonne direction. Et par quelques semaines de miracles, alors que en mauvaise élève, je n’avais rien fait, elle me disait que j’avais progressé… Les paradoxes scolaires, que voulez-vous!

Bref, pendant les 6 ans qui ont suivi, j’ai continué, je me suis accrochée, malgré les 4 vérités, les paroles dures, et pleins de phases de découragement.

Pourtant, une fois entrée au lycée, l’enfer du conservatoire s’est transformé en paradis exaltant (enfin, du côté de la harpe 🙂 ) et j’ai vraiment pu sentir que j’avais progressé. De plus, notre entente s’est sacrément améliorée au fil du temps.

Les deux dernières années, je les ai passées avec l’assistante (ce que quelque part, je regrette sans regretter : elle m’a permis d’affiner le son que je produisais, la méthode de travail en me donnant de nouveaux exercices, et surtout le son (je me souviens encore de la dizaine d’exercices que je devais faire pour avoir un son qui lui plaise u_u’ ) , enfin, je regrette surtout la manière dont ca s’est fini u_u’).

Et hier, grande surprise quand j’étais en train de conduire, coup de fil de ma prof (maintenant à la retraite). Dommage qu’on ait été en Allemagne ou que je conduisais.

Bref, je l’ai rappelée aujourd’hui, et entendre sa voix m’a rappelé plein de souvenirs et le fait qu’elle me manquait énormément. Son empressement à vouloir me revoir la prochaine fois que je retourne à Dijon, pour boire un jus d’orange, et qui sait, peut-être monter un programme (véridique! c’est elle qui me l’a proposé!).

Ma moitié chérie me manque comme pas deux ce soir, et le petit Ersatz que je me suis trouvé ne pourra pas combler cette sensation de vide.

Mais bon, dans trois semaines, je sais ce que je fais. Et ce que je vais travailler en même temps que mes dossiers.

bref, Happy time! 😀